ERIC MARCOS

Il n’y a rien de rationnel dans cette angoisse. Et pourtant, elle pilote inconsciemment tant de comportements en amour.

Vous avez peur que l’autre parte ?
Qu’il cesse de vous aimer ?
Qu’il préfère quelqu’un d’autre ?

Cette peur n’est pas anodine. Elle naît rarement à l’âge adulte. Elle s’enracine souvent dans l’enfance :

> Un parent absent ou peu disponible émotionnellement.
Une séparation brutale.
Un sentiment d’insécurité affective jamais rassuré.

 Dans les premières années de la vie, notre cerveau émotionnel se structure autour des expériences d’attachement.

S’il n’a pas appris à se sentir en sécurité dans la relation, il va rester en alerte, même adulte.

Résultat : le moindre éloignement ravive une ancienne angoisse.

Ce n’est pas vous aujourd’hui qui paniquez : c’est votre enfant intérieur qui revit un drame non digéré.

 𝐋𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐞́𝐪𝐮𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 ? 𝐄𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐦𝐮𝐥𝐭𝐢𝐩𝐥𝐞𝐬, 𝐞𝐭 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞𝐬 :

– Crises de jalousie incontrôlables
– Doutes constants sur l’amour de l’autre
– Besoin obsessionnel d’être rassuré
– Auto-sabotage des relations ("je préfère partir avant qu’on me quitte")
– Dépendance affective ou au contraire, isolement défensif

𝐄𝐭 𝐬𝐢 𝐣𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐢𝐬𝐚𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐩𝐞𝐮𝐫 𝐩𝐞𝐮𝐭 𝐬𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞𝐫 ?

Qu’on peut sortir de ces schémas, retrouver de la sécurité intérieure, de la confiance en soi, et créer des relations plus saines ?

Comment sortir de la peur de l’abandon : stratégies concrètes pour se libérer
 

Si tu souffres de la peur de l’abandon, alors tu connais probablement ce tiraillement constant entre :

– L’envie de fusionner avec l’autre…
– … et la peur qu’il te quitte à tout moment.
 

Tu alternes entre hyper-dépendance (où tu attends tout de l’autre) et fuite affective (où tu t’éloignes pour ne pas souffrir).

Tu vis les débuts d’une relation avec enthousiasme… puis l’angoisse surgit dès que l’autre prend un peu de distance.
 

 Cette peur est souvent liée à un attachement insécure vécu dans l’enfance.

Parfois, un événement que tu penses anodin t’a profondément marqué :
– Une absence prolongée d’un parent
– L’arrivée d’un petit frère qui t’a "remplacé" dans l’attention
– Un deuil non accompagné
– Des parents débordés émotionnellement ou pas à l’écoute de tes peurs
 

 Heureusement, il est possible de reconstruire une sécurité intérieure, même si ton attachement a été instable. Voici des pistes que je t’invite à explorer et à pratiquer :

 1. Apprends à compter sur toi-même
Sors de l’attente que l’autre te "complète". C’est à toi de construire ta stabilité émotionnelle.

Exercice : Chaque jour, écris 3 choses que tu as faites pour toi, par toi, et dont tu es fier(e). Tu entraînes ainsi ton cerveau à se valoriser seul.

 2. Renforce ton estime de toi
Tu n’es pas abandonné parce que tu es "nul(le)". Tu as de la valeur. Et ça, tu dois le ressentir, pas juste le savoir.

Exercice : Prends une phrase auto-dévalorisante que tu te répètes ("je ne suis pas assez bien") et transforme-la en affirmation puissante ("je suis une personne de valeur et aimable"). Répète-la chaque matin.

 3. Pratique la "technique du pire"
Imagine que ton/ta partenaire te quitte. Puis demande-toi : "Que ferais-je concrètement ?"
Souvent, tu réaliseras que tu survis, que tu t’adaptes, et que tu es plus fort que tu ne le penses.

 4. Apprends à réguler tes émotions
Ta peur de l’abandon est une émotion qui monte… mais tu peux apprendre à ne pas la laisser diriger ta vie.

Respiration, ancrage, hypnose, auto-apaisement : ce sont des outils que tu retrouve dans la section guide du groupe.

 5. Change ton dialogue intérieur
Ce que tu te dis devient ta réalité.

Transforme "je ne suis rien sans lui/elle" en "je suis complet(e) même sans l’autre"

Passe de "je suis toujours rejeté(e)" à "je mérite d’être aimé(e) et respecté(e)"

« sans toi, je ne suis rien » → « sans toi, je reste qui je suis et je sais que je suis quelqu’un de bien »

« j’aurais dû faire mieux » → « je fais toujours de mon mieux et je cesse d’attendre la perfection de moi-même…»

« je ne m’aime pas » → « je m’aime et j’attire naturellement des relations pleines d’amour »

« j’ai peur d’être seul » → « je ne suis jamais seul dans la vie » ou « je suis capable de m’assumer sans mon conjoint »



 Ce travail, je le propose en accompagnement individuel pour aller en profondeur.